Un été dans le massif des Écrins,
(ou ce qui se prépare en coulisse avant le rush de l’été)
La saison d’été implique certains préparatifs pour accueillir les montagnards dans le massif des Écrins, (qui se superpose pour une large partie avec le Parc National des Ecrins). Chaque acteur agît dans son domaine en prévision de la saison estivale.
Dans ce massif, il y a environ 400 passerelles. La plupart sont démontées à l’automne en prévision de la période hivernale. Au printemps les agents ouvriers du Parc National des Ecrins et de l’ONF, les deux organisme qui gèrent conjointement ces espaces, remettent en place ces passerelles. Au printemps, cela explique pourquoi il faut parfois enjamber, traverser, franchir au mieux certains torrents, voire retirer ses chaussures. Lors de la fonte, des névés et/ou des dépôts d’avalanche recouvrent encore des passages empêchant ainsi l’installation des passerelles. Cela se fait de manière plus ou moins précoce en fonction d’un calendrier, de budgets ou alors de paramètres administratifs locaux… Par exemple, dans le Valgaudemar, les ouvriers du Parc embauchent début mai, ce qui leur permet de remonter les passerelles bien plus tôt que dans d’autres secteurs comme le Vénéon ou la Vallouise, où il faut parfois attendre jusqu’à mi-juin pour que tous les passages soient en ordre de marche. La mise en place des passerelles est aussi l’occasion d’entretenir le vaste réseau de sentiers balisés du massif.
Pendant ce temps d’autres acteurs s’affairent. Les gardiennes et gardiens de refuges préparent leur avitaillement qui sera pour une large partie acheminé par héliportage dans les refuges. Les gardiennes et gardiens se réunissent aussi pour faire un point avant la saison. Cette année la réunion a eu lieu au Pré de Madame Carle, c’est un moment d’échange avec pour thématique cette année l’autonomie énergétique.
Melanie Marcuzzi qui anime le projet Refuges sentinelles (initié par Philippe Bourdeau de l’université Grenoble et le Parc) prépare ses questionnaires à destinations des gardiens et des utilisateurs des refuges pour faire avancer la connaissance sur l’évolution des pratiques dans les Écrins.
Les Editeurs de topos et d’ouvrage de montagne, d’escalade, de randonnée mettent en place leurs ouvrages dans les magasins, dans les librairies pour vous aider à préparer vos sorties. C’est le cas du dernier topo-guide d’alpinisme que j’ai édité en 2017 : Voies Normales et Classiques des Écrins. Il est disponible localement dans tous les bons shops et aussi sur mon site internet pour ceux qui souhaitent potasser avant de venir s’immerger dans les vallées reculées des Alpes du Sud.
Les guides de la Grave essayent de trouver des solutions alternatives pour la traversée de la Meije, au départ du refuge du Promontoire suite aux éboulements au glacier Carré pendant l’été 2018. Voir à ce sujet l’article paru dans ALPINE MAG : « Les guides au chevet de la voie normale de la Meije » https://alpinemag.fr/meije-voie-normale-en-sursis/
Les offices du tourisme peaufinent leur communications et leur stratégie pour vous accueillir au mieux : Pays des Écrins ; Champsaur Valgaudemar ; Oisans (la Bérarde) ; La Grave ; Valjouffrey … Hautes-Alpes Tourisme
Bon ! Vous voilà parées.és et préparées.és pour de nouvelles expériences et des passages de torrents en montagnards.es avertis.ies !